LA SORCELLERIE

Un personnage au moins était en désaccord total sur ce point : Gerald Gardner , l'auteur d'un livre intitulé La magie à votre service , qui retrace dans le détail les divers rites des sorciers du Moyen age . En 1954 , 3 ans apèrs l'abrogation du witchcraft act , Gardner fit paraitre La sorcelleire aujourd'hui . Dans cet ouvrage , l'auteur ne se cachaut pas d'être sorcier lui même . D'après lui , il existait encore en Angleterre des douzaines de cénacles , ou assemblées de sorciers , qui pratiquaient encore les rites décrits dans son livre précédent .

La sorcellerie aujourd'hui est un livre fascinant mais irritant . Dans l'introduction , le docteur en anthropologie Margaret Murray écrit que le livre du Dr Gardner montre bien que la prétendue sorcellerie n'est en fait qu'une survivance d'anciens rites et n'a rien à voir avec les fauteurs de maléfices et autres pratiques malfaisantes . Defait , Gardner ne montre rien de tel . Il se contente de développer et de vulgariser les thèses soutenues 30 ans plus tôt par Margaret Murray elle même , selon lesquelles la sorcellerie ou culte dianique , comme elle la nommait , est une religion bien plus ancienne que le christianisme .

Paisnel ne se contenta certainement pas d'étudier l'occultisme , il pratiquait la magie noire et croyait avoir vendu son ame au diable . Il adorait son seigneur et maitre au pied d'un autel et lui adressait sans doute une prière avant de partir à la quete de ses victimes . >Il est étrange de constater que la voiture volée pour sa dernière expédition ait contenu un crucifix ...

Paisnel n'avait rien à craindre en avouant qu'il pratiquait la magie noire . En grande Bretagne , le witchcraft act ( loi sur la sorcellerie ) avait été abrogé en 1951 , et depuis lors les sorciers n'avaient plus à redouter la persécution . Aux yeus du parlement , cette loi était périmée . Le legislateur pensait qu'il n'y avait plus de sorciers en Angleterre , si tant est qu'il y en ait jamais eu .

Gilles de Rais avait été l'un des gentilshommes les plus, fortunés d'Europe . Il avait combattu les anglais avec bravoure aux côtés de Jeanne d'Arc , mais ses extravagances l'avaient contraint à hypothéquer ses biens . Il s'était adonné à la magie dans l'espoir de découvrir , avec l'aide du diable , la transmutation du plomb en or . Certains rites de magie noire exigent du sang de vierges innocentes et cela expliquerait le penchant de Gilles de Rais pour le meurtre de jeunes enfants . Il finit par être arreté pour violence à un pretre à la suite d'une querelle ; sa demeure ayant été fouillée , on y découvrit les restes de plus de 50 enfants dans une tour cadenassée . Gilles avoua avoir tué les enfants après en avoir abusé . Il périt sur le bucher en octobre 1440 .

La police acquit peu à peu la conviction que Paisnle était obsédé par Gilles de Rais , dont il se prenait sans doute pour une réincarnation . On ne trouva jamais la trace d'autres membres du prétendu cénacle de magie noire , qui existait que dans son imagination . Accusé de 7 viols et déclarés coupable , Paisnle fut condamné à 30 ans de prison .

Paisnel n'en maintenait pas moins sa complète innocence , prétendant invariablement qu'il faisait parti d'un cénacle de magie noire et n'avait rien avoir avec les viols . Jusqu'au jour où l'évidence éclata . L'automobile dans laquelle le suspect avait été arrêté se révéla avoir été volée . Dans la boite à gants , on trouva un crucifix , appartenant vraissemblablement au propriétaire de la voiture ; L'inspecteur chargé de l'enquete le posa sur la table devant Paisnel en lui demandant si c'était à lui . L'homme devint rouge , exorbité , et s'écria en ricanant : "Non il n'est pas à moi . Mon maitre s'esbaudirait de votre question ."

L'inspecteur n'avait pas besoin de lui demander le nom, de son maitre . Dans la chambre de Paisnel , la police avait trouvé divers ouvrages sur la sorcellerie et la magie noire . Il s'agissait bien du diable .

La police fit une autre trouvaille dans la bibliothèque de Paisnel ; une biographie de Gilles de Rais , l'assassin d'enfants du XV° siècle , qui est à l'origine du conte de barbe bleue .

Questionné à propos de son étrange attirail , Paisnel déclara qu'il se rendait à une orgie , laissant entendre qu'il s'agissait d'une séance de magie noire , dont les participants ne se connaissaient pas entre eux et portaient tous le masque . La police fit une descente chez Paisnel . Elle y découvrit des choses bizarres . l'homme et sa femme faisaient chambre à part . Dans sa chambre , il y avait une alcove où se trouvait quelque chose qui ressemblait à un petit autel . Sur l'autel étaient posés un crapaud en porcelaine et un petit calice et , au dessus , une épée suspendue par une corde .

Dans cette même pièce , l'attention de la police fut attirée par une armoire qui pivotait sur les charnières pour donner accès à un réduit où étaient cachés un survetement de sport de couleur bleue et un imperméable beige dont les revers étaient garnis de clous . Certaines descriptions du maniaque avaient mentionné dans le passé le survetement de sport et l'imperméable beige .....

Il n'était pas loin de minuit le 10 juillet 1971 , lorsque deux policiers de l'ile de Jersey , dans la manche , se lancèrent à la poursuite d'une voiture qui venait de bruler un feu rouge . A l'issue de la poursuite , ils réussirent à rattrraper le conducteur ; il avait abandonné son véhicule au milieu d'un champ . Il fallut un renfort de police pour maitriser l'energumène , qui fut conduit au fourgon cellulaire . Là , un des policiers observa quelque chose d'étrange dans son accoutrement : deux rangées de clous acérés faisaient saillie au dessus des épaules de sa veste et l'individu portait des bracelets hérissés de pointes . L'homme subit une fouille en règle au poste de police et l'on trouva dans ses poches une perruque , un masque de caoutchouc et un cordonnet de pantalon de pyjama . Tout semblait indiquer qu'il s'agissait bien du maniaque de Jersey , l'homme qui terrorisait l'ile depuis plus de dix ans .

Ses méfaits avaient débuté en 1957 avec trois viols sous la menace d'un couteau . En avril 1958 , ce fut une petite fille ; l'homme lui avait passé un cordon autour du cou , l'avait trainée dans un champ et violée . Plus rien ensuite pendant plus d'un an , mais en janvier 1960 les choses s'aggravèrent . Une petite fille de diw ans s'éveilla et trouva un homme dans sa chambre . Il la menaça de tuer ses parents si elle criait . l'homme portait un masque de caoutchouc . Il viola l'enfant dans son propre lit et sauta par la fenetre pour s'enfuir au volant de la voiture de son père . Un mois après , ce fut le tout d'un petit garçon de 12 ans , et pendant les 11 années suivantes toute l'ile de Jersey fut en proie à la terreur . En plusieurs occasions , le maniaque masqué entrainait une enfant dans la jardin , la violait et la ramenait dans sa chambre .

Lorsque la police le captura en 1971 , tout semblait accuser l'homme au masque de coutchouc et au cordonnet de pyjama . Il se nommait John Louis Paisnel et avait un peu plus de 50 ans .............

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Le même jour ... Comme le rapporte Guy Breton , cette coïncidence a permis à certains enqueteurs d'avancer une explication digne des meilleurs films fantastiques : ce jour là , une force inconnue aurait planté sur la terre une sorte de trident aux pointes de feu .

Avant de tenter d'expliquer les combustions humaines spontanées , il convient d'en dégager les traits principaux . Tout d'abord , la plupart du temps , la victime est retrouvée dans une attitude naturelle , comme si tout s'était passé en un instant . En 1960 , on a retrouvé près de Pikeville dans le Kentucky , 5 corps carbonisés dans une voiture : Ils étaient assis comme s'ils venaient d'entrer dans la voiture , a déclaré le medecin legiste . Avec toute la chaleur dégagée , on comprend mal qu'ils n'aient pas essayé de se sauver .

L'intensité de la chaleur dégagée est un autre de ces traits principaux . Dans ces circonstances normales , le corps humain prend feu très difficilement , surtout quand il est en vie . Pour qu'un corps soit réduit à un tas de cendres , il faut une chaleur intense et régulière pendant des heures . Dans les crématoires on est même oblgé de broyer les os .

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L'esprit humain s'affole devant les trois cas suivants . Ils ont eu lieu le même jour . Ce 7 avril 1958 , au large des côtes d'Irlande , le second du cargo Ulrich s'inquiète soudain des mouvements désordonnés du bateau . Surpris , il découvre que l'homme de barre a disparu . A sa place , un petit tas de cendres et une paire de chaussures légèrement calcinées . Limpide , le ciel exclut toute possibilité de coup de foudre inopiné .

Le même jour , près d'Upton by chester , en Angleterre , la police découvre , sur le siège d'un camion renversé dans un fossé , quelques ossements noircis mêlés à une cendre grasse . C'est tout ce qui reste du chauffeur , George Turner . En revanche , les coussins du camion sont à peine roussis . Toujours le même jour , près de Nimègue , en Hollande , un commerçant du nom de William Ten Buick est retrouvé brulé au delà de toute possibilité d'identification dans saz voiture . Si le réservoir d'essence est intact , il ne reste que du commerçant qu'un petit tas de cendres .

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Il existe , en effet des cas récents qui défient toute explication et qui devraient contraindre les sceptiques à se pencher sur la question . En France , en juin 1977 , Guy Breton parle des combustions humaines spontanées à la radio . De l'est de la Fance , un commissaire de police l'appelle aussitôt par téléphone . Il enquête sur une mystérieuse affaire du même type . Un soir une femme de 50 ans salue ses voisins et rentre passer la nuit chez elle . Le lendemain matin , une odeur de brulé intrigue une personne qui vient sonner chez elle . On appelle les pompiers , qui enfoncent la porte . Dans la salle à manger , on découvre un tas de cendres encore chaudes et quelques os calcinés ... "Un vrai mystère de la chambre jaune " , conclut Guy Breton , qui rapporte l'affaire dans son célèbre livre Histoires magiques de l'histoire de France .

On peut même dire qu'il y a des cas fréquents qui sont de plus en plus confirmés par les docteurs ou les uatorités médicales . Au cours de ces dernières années , on a signalé des combustions humaines spontanées à la cadence d'un cas reconnu tous les 4 ans . Sans pouvoir les expliquer .

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Les cas abondent pourtant de combustions humaines spontanées qui ont épargné l'environnement immédiat ou disparu . Dans l'affaire de Caen citée plus loin , le rapport du chirurgien Mérille est formel : "pas un meuble de l'appartement n'était endommagé . On retrouva la chaise sur laquelle elle était assise , intacte , à une cinquantaine de centimètres . Le corps s'était consumé en moins de sept heures , bien que rien d'autre que les vêtements n'aient été calciné."

Certains scientifiques , ont alors imaginé une sorte de dissolution physique , consécutive à la prise de certains médicaments . Ce serait admettre que les hommes d'aujourd'hui consomment les mêmes substances chimiques que ceux d'il y a deux siècles . De plus , les enquêtes relatives aux cas de combustions humaines spontanées ont souvent montré que les victimes ne suivaient aucun traitement au moment des faits .