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Nom du blog :
gothic
Description du blog :
.Bienvenue dans mon sanctuaire sombre , enclin à la solitude et à la souffrance , où l’horreur se mêle à la beauté et le fantastique côtoie l’esthétisme . La vie taciturne d’un ange aux ailes brisées vivant dans ce monde . Ce blog n’est pas qu’un blog gothique .
Catégorie :
Blog Musique
Date de création :
15.01.2006
Dernière mise à jour :
01.12.2008

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L'ART GOTHIQUE

L'ART GOTHIQUE HORS DE FRANCE

Publié le 22/04/2006 à 12:00 par gothic
Comme architecte et comme sculpteur, Giotto a laissé à Florence un monument d'une élégance et d'une harmonie incomparables, le campanile de la cathédrale. Ce fut le 12 avril 1334 que la commune de Florence honora Giotto du titre de « Magnus magister (Grand maître) et le nomma architecte en chef (capomaestro) de Santa Maria del Fiore, appelée alors Santa Reparata. Cette cathédrale, commencée par Arnolfo del Cambio, n'avait pas encore de façade, de coupole ni de campanile. Il est probable que Giotto éleva les premières assises de la façade, et c'est à lui sans doute qu'il faut attribuer le dessin si délicat des fenêtres dans les nefs latérales.

Mais son œuvre incontestable est le campanile, tour carrée à trois étages de fenêtres, qui s'élève, sur la droite de la façade, à 84 mètres de hauteur. Décoré jusqu'au sommet d'incrustations de marbres de couleur, rehaussé de bas-reliefs et de statues, ce campanile est une merveille de grâce et de légèreté. Les fenêtres, qui vont s'agrandissant d'étage en étage, ajoutent à sa sveltesse aérienne; avec le travail infini de leurs colonnettes, avec leur dentelle de marbres variés, elles sont peut-être, comme l'observe justement l'historien suisse Jacob Christoph Burckhardt, la plus belle œuvre de détail de tout le gothique italien.

Le campanile, dans la pensée de Giotto, devait se terminer par une flèche élancée, à laquelle renoncèrent les successeurs du maître, Andrea Pisano et Francesco Talenti. Des deux guirlandes de bas-reliefs qui s'enroulent à sa base, la première est due, pour la composition, en partie même pour l'exécution, à Giotto. Il a voulu y résumer philosophiquement toute la vie et toutes les inventions humaines.


L'ART GOTHIQUE HORS DE FRANCE

Publié le 22/04/2006 à 12:00 par gothic
L'ART GOTHIQUE  HORS DE FRANCE
Giotto, de son vrai nom Ambrogiotto di Bondone, naît dans une famille paysanne de Colle di Vespignano, un village près de Vicchio di Mugello, et pas très loin de Florence, en Toscane. D'après une légende fort douteuse, recueillie par Lorenzo Ghiberti et Giorgio Vasari, Giotto enfant aurait commencé par garder les chèvres de son père Bondone, et le peintre Cimabue, le surprenant à dessiner sur une pierre avec un charbon, émerveillé de son génie précoce, aurait emmené le jeune berger, âgé d'une douzaine d'années, dans son atelier. Quoiqu'il en soit, c'est bien Cimabue qui assura assure la formation de ce jeune garçon au talent prometteur.

Dans sa technique, Giotto marque une rupture avec l'art gothique Italien du Trecento. Passant d'une conception hiératique de la peinture - c’est-à-dire symbolique de la représentation des personnages dans une conception plutôt figée de la stature - il lui insuffle un certain naturalisme. Ainsi, il représente des scènes dans lesquelles l'accent est mis sur la communication entre les personnages et la perspective à un point de fuite, quoique l'espace représenté y soit parfois ambigu étant donné l'emplacement des personnages qui cachent les vecteurs. Tout en laissant de côté la représentation française délicate des personnages pour en accentuer la solidité, il continue tout de même à puiser dans le répertoire des motifs gothiques tels que les quadrilobes.

Les survols historiques de la peinture européenne accordent à l'artiste toscan une place prépondérante dans les débuts de la peinture italienne renaissante.

Il eut Taddeo Gaddi comme élève.

Giotto mourut à Florence le 8 janvier 1337 et fut enseveli avec pompe dans la cathédrale dont il avait été l'architecte. De sa femme, Ciuta di Lapo di Pela, il avait eu huit enfants, dont l'aîné, Francesco, fut inscrit en 1311 dans la compagnie des peintres de Florence.

Ses peintures sont d'inspiration religieuse : nombreux retables, grandes surfaces couvertes de fresques à Padoue (scènes de la Bible à la chapelle de l'Annunziata ou des Scrovegni) et à Assise (basilique inférieure et, surtout, scènes de la vie de François d'Assise dans la basilique supérieure).

De nombreux artistes modernes ont trouvé l'inspiration dans l'œuvre de Giotto, - où ils puisaient à la source d'un humanisme qui reste valable à toutes les époques.


L'ART GOTHIQUE HORS DE FRANCE

Publié le 22/04/2006 à 12:00 par gothic
L'ART GOTHIQUE  HORS DE FRANCE
Au XIII° siècle et au commencement du XIV° , trois hommes personnifient l'art sous ses traits formes principales : Nicolas de Pise , Giotto , Arnolfo del Cambio .

GIOTTO

Peintre et architecte italien. Les fresques qu'il a peintes à Florence (église Santa Croce), à Assise (basilique Saint-François) et à Padoue (chapelle de l'Aréna) figurent parmi les sommets de l'art chrétien. Dans sa biographie, l'historien Vasari le consacre comme le premier peintre moderne, celui qui restaure la "belle et bonne manière de peindre" perdue depuis l'antiquité et ouvre la voie à l'art de la Renaissance. Nul autre peintre, à l'exception peut-être de Raphaël, n'aura une influence aussi manifeste et durable sur l'art européen. Masaccio, Fra Angelico, Michel-Ange, parmi tant d'autres, s'inspireront de ses figures massives et sculpturales et de l'exceptionnelle puissance narrative de ses compositions. Son génie s'étend également à l'architecture (campanile du Duomo de Florence).

L'ART GOTHIQUE HORS DE FRANCE

Publié le 22/04/2006 à 12:00 par gothic
L'ART GOTHIQUE  HORS DE FRANCE
La littérature et les croyances exercent aussi sur sa naissance une puissante influence . Par bien des côtés l'art italien procède de Dante et de saint françois d'Assise , dont le prestige a été si grand et si populaire en Italie à cette époque . Dante qui , dans le divine comédie , abandonne le latin , la langue du passé , pour l'idiome vulgaire , montre aux artistes comment il faut s'affranchir des traditions ; en même temps que ces conceptions mystiques , ses descriptions pleines de vie s'emparent de leurs imaginations et les inspirent . Saint François preche aux hirondelles , convertit le loup ; dans un canitque d'une poésie ardente , il invoque la création entière et appelle les étoiles , les vents , les opiseaux , ses frères et ses soeurs ; par là il consacre l'amour de la nature . Alors un souffle nouveau penètre l'art : Giotto , le grand novateur en peinture , est l'ami de Dante ; en même temps une partie de son oeuvre célèbre saint françois . Chez presque tous les artistes de ce temps se retrouve le double souvenir du saint et du poète . Qu'on y ajoute l'étude de l'antique , qui se developpa de génération en génération , et on aura les principaux éléments de la renaissance italienne : l'expression de la vie , l'observation de la nature , l'influence du passé .

L'ART GOTHIQUE HORS DE FRANCE

Publié le 22/04/2006 à 12:00 par gothic
Enfin en Orient même , en Syrie , à Chypre , à Rhodes , etc ... l'art gothique pénètre avec les croisés . La renaissance italienne , telle qu'elle s'est développée d'une façon continue jusqu'au XVI°siècle , commence déjà au milieu du XIII° .

ans le nord et le centre surtout , se sont formées de véritables républiques , prospères par leur industrie et leur trafic , et où la vie politique est très ardente . Au XII° siècle et au XIII° , Pise , Gênes , et surtout Venise sont à la tête du commerce chrétien en Orient ; Milan domine la Lombardie ; Florence , la cité démocratique par excellence , répand partout ses draps et ses soies . Cet accroisement de la richesse chez des populations intellignetes amène le progrès des arts : chaque ville désire les plus beaux édifices ; les bourgeois opulents se piquent d'une même émulation : ainsi se forment dans bien des cités des écoles artistiques originales . Plus tard , les hommes d'état qui sont parvenus à établir leur pouvoir aux dépens des anciennes institutions , comme les Médicis à Florence , les Visconti et les Sforza à Milan , etc... conservent ces traditions : au milieu des révolutions politiques , l'art se développe doncsans interruption .

L'ART GOTHIQUE HORS DE FRANCE

Publié le 22/04/2006 à 12:00 par gothic
L'ART GOTHIQUE  HORS DE FRANCE
Au XIII ° siècle , s'élèvent l'église de Westminster à Londres , les cathédrales de Salisbury , de Lincoln , etc . Déjà cependant se montrent certaines différences avec l'architecture du continent ; les églises anglaises n'ont régulièrement que trois nefs , et aux absides circulaires se substituent souvent les choeurs carrés . Au XIV°siècle , en Angleterre comme en France , l'art se complique , c'est ce que les anglais appellent le style décoratif ( cathédrales d'Exeter , d'York ) . Enfin au XV°siècle et au XVI°siècle , le style Tudor pousse la prodigalité de l'ornementation à un degré que n'atteignait même pas notre style flamboyant : la chapelle d'Henri VII à Westminster (1502-1520) en est le curieux exemple .

En Espagne et au Portugal , les monuments où l'on trouve les plus anciennes traces du gothique sont les cathédrales de Burgos et de Tolède . Là le nouveau style se mêle parfois à des éléments arabes .

L'ART GOTHIQUE HORS DE FRANCE

Publié le 22/04/2006 à 12:00 par gothic
Né en France , l'art gothique s'est répandu dans toutes les contrées voisines . Les pays du nord surtout lui ont fait bon accueil et lui sont restés longtemps fidèles . En Allemagne , le nouveau style apparait , au XIII° siècle , à Notre Dame de Trèves ( 1227-1244 ) , à Saint Elisabeth de Marbourg (1225-1283 ) ; il atteint à tout son éclat à la cathédrale de Cologne , commencée en 1248 , où l'imitation de la cathédrale d'Amiens est si visible dans le choeur . De la région du Rhin il se propage dans toutes les autres parties de l'Allemagne et plus au nord , en Scandinavie . En Angleterre , c'est un maitre français , Guillaume de Sens , qui en 1174 , l'introduit à la cathédrale de Canterbury .



EPOQUE DE L'ART GOTHIQUE

Publié le 22/04/2006 à 12:00 par gothic
Considérée dans son ensemble , l'art gothique est à son apogée au XIII° siècle ; il unit alors harmonieusement la force et l'élégance , la simplicité et l'habileté technique . éjà , dés le siècle suivant , ces qualités s'altérèrent . Ce n'est pas que les arts aient cessé d'être à l'honneur : princes , seigneurs , bourgeois déploient un faste extraordinaire , encouragent les artistes et recherchent leurs oeuvres ; Charles V les appelle à sa cour ; les peintres Jean Coste et Colard de Laon , l'architecte Raymond du temple , le sculpteur Jean de Saint romain font partie de sa maison et comptent parmi ses favoris ; lui même dirige les travaux du npuveau Louvre , multiplie les résidences royales , réunit les belles pièces d'orfévrerie et les manuscrits enluminés . Mais les artistes du XIV° et du XV° siècles n'ont plus le gout aussi sur que ceux du XIII° siècle , et le désir de faire preuve d'originalité les entraine à des innovations dangereuses .

En architecture ils veulent étonner le regard par la légèreté et la richesse des constructions . L'art gothique recourt aux artifices pour se faire admirer . Parallèlement , on construit moins de grandes églises , plusde chapelles ; l'architecture seigneuriale fait une plus large part à la recherche du confortable et l'aspect des chateaux devient moins rude ; les hotels , les demeures de plaisance se multiplient ; l'art civil tient une place de plus en plus grande .

Duccio di Buoninsegna

Publié le 20/04/2006 à 12:00 par gothic
Duccio di Buoninsegna

Arts > Peinture


Duccio di Buoninsegna


Biographie en résumé
Peintre toscan considéré comme le fondateur de l'école siennoise. Son art qui constitue un des points culminants de l'art gothique en Italie, intègre aux conventions assez rigides du style italo-byzantin, la finesse du dessin et la précision du style gothique international venu d'outre-Alpes. Selon une hypothèse développée par Roberto Longhi, il aurait été formé dans l'atelier de Cimabue lors de la réalisation des fresques de la basilique supérieure de Saint-François à Assise.
Vie et oeuvre
Une série de mentions dans les registres de la commune de Sienne permettent d'établir avec assez de précision une chronologie de la carrière de Duccio. Un certain nombre d'amendes pour des motifs non précisés, que certains supposent politiques, et d'autres pour des refus d'obtempérer laissent concevoir un artiste au caractère assez enflammé, assez fort de sa célébrité locale pour contester les ordres des dirigeants de la commune.
La commune de Sienne lui passe commande dès 1278 de la décoration de tablettes de bois de la Biccherna, l'office financier de la Commune. Les premières années de la carrière du peintre illustrent la solide formation de l'artiste-artisan à cette époque de même que sa polyvalence. Des commandes similaires surviendront en 1279, 1285, 1286, 1287, 1291, 1292, 1294 et 1295. Ces dates sont importantes, en particulier l'absence de commandes au début des années 1280, car elles permirent à l'historien Roberto Longhi d'établir la participation probable du peintre aux travaux de décoration de la Basilique supérieure de Saint-François à Assise dirigés par Cimabue. Ce qui expliquerait la grande parenté stylistique entre Cimabue et Duccio particulièrement dans la production de retables consacrés au thème de la Madone. Sur la base de cette hypothèse, l'historien Enzo Carli a restitué à Duccio une série de dessins préparatoires pour le vitrail circulaire du choeur de la cathédrale de Sienne, exécuté en 1288, en démontrant la présence d'accents manifestement inspirés de Cimabue.
L'influence de Cimabue sur l'oeuvre de Duccio ne doit cependant pas être exagérée. La première oeuvre connue de Duccio, la Madone de Crévole démontre l'attachement entier du peintre aux modèles byzantins qu'il traite cependant de façon plus personnelle. Ce tableau reprend le thème byzantin de l'Odigitrie (la Vierge qui montre de sa main droite l'Enfant assis sur son bras gauche). On remarque, par comparaison avec les oeuvres de ses prédécesseurs siennois, Guido de Sienne en particulier, la souplesse des courbes, la douceur et la tendresse du geste de la Vierge dont le visage a la transparence de l'albâtre.
Des documents d'archives relatent la présence d'un certain "Duche de Siene" à Paris vers 1296-1297, qui expliquerait en partie l'influence additionnelle du style gothique international dont Paris


La Madone Rucellai
L'oeuvre suivante, que Vasari avait initialement attribuée à Cimabue mais que la publication du document de la commande a permis d'attribuer hors de tout doute à Duccio, est la célèbre Madone Rucellai commandée en 1285 par la compagnie des Chantres de Santa Maria Novella à Florence (aujourd'hui à la Galerie des Offices). La parenté entre l'oeuvre du florentin Cimabue et celle du siennois n'est nulle part aussi manifeste que dans cette oeuvre. Duccio reprend dans son ensemble la composition que Cimabue avait retenue pour la Maestà du Louvre: le geste de l'Enfant, les anges répartis latéralement autour du cadre, la position oblique du trône. Mais à la masse compacte des anges de Cimabue qui entourent le trône de la Vierge, et qui dont le regard fixe le spectateur, Duccio répond par en disposant de façon plus aérée ses anges, aux proportions beaucoup plus petites que celles de la Vierge, dont le regard est tourné vers la Vierge en signe d'adoration. Alors que l'oeuvre de Cimabue, par le respect des proportions et la lourde corporéalité des anges annoncent déja le naturalisme giottesque, la Madone de Duccio démontre une plus grande liberté dans le choix des couleurs et la suprématie des effets narratifs et architectoniques sur la logique des proportions qui sous-tend la démarche naturaliste en peinture. À la tendance au monumental de Cimabue, l'art de Duccio répond par une finesse et une préciosité dans le dessin qui trahit une direction toute différente qui marquera durablement l'art siennois.

La Maestà
C'est avec la création de la Maestà commandée en 1308 (date réfutée entre autres John Pope-Hennessy qui croyait que l'oeuvre avait été commencé bien avant) par l'administrateur de la cathédrale de Sienne pour décorer l'autel majeur que Duccio atteindra à la gloire. La commande passée au maître comporte un certain nombre de clauses qui étayent la réputation d'instabilité du peintre: le tableau devait être entièrement de sa main, il devait mettre en oeuvre tout le talent reçu de Dieu (pingere et facere dictam tabulam quam melius poterit et sciverit et Dominus sibi largietur). Il devait de plus travailler de façon continue jusqu'à l'achèvement du tableau, sans accepter d'autres commandes. Pour plus de surêté, ses commanditaires le contraignirent à jurer sur l'Évangile qu'il s'engageait à respecter bona fide, sine fraude les clauses de son contrat. Le contrat fait également mention d'une rétribution journalière de 16 sous, somme importante, si l'on considère qu'il fallut 32 mois de labeur à l'artiste pour compléter le retable.
Un chroniqueur anonyme relate l'accueil triomphal réservé à l'oeuvre lorsqu'elle fut transférée de l'atelier du peintre à la cathédrale. Pour l'occasion l'évêque décréta une procession civique et une journée de prières à la Vierge pour implorer sa protection sur la ville de Sienne. Les boutiques furent fermées, les cloches sonnèrent le Gloria pour accompagner la procession.On suppose que cette procession fut décrétée autant pour marquer la dévotion de la ville à la Vierge, mais aussi pour témoigner de l'admiration des Siennois pour le chef-d'oeuvre crée par Duccio et son atelier. Celui-ci, sans doute conscient d'avoir livré aux Siennois un véritable chef-d'oeuvre, appelle la protection particulière de la Vierge en inscrivant sur la partie de l'escalier qui mène au trône l'inscription suivante: MATER SANCTA DEI - SIS CAUSA SENIS REQUIEI - SIS DUCIO VITA - TE QUIA PINXIT ITA (O Sainte Mère de Dieu - Sois cause de paix pour Sienne - sois source de vie pour Duccio - car ainsi il t'a dessinée). L'inscription souligne également le caractère civique de l'oeuvre qui visait à invoquer la protection de la Vierge pour la Commune.
La Maestà, aujourd'hui conservée au Musée de l'oeuvre de la Cathédrale de Sienne, est composée d'une série de de tableaux peints sur les deux faces. La composition grandiose représente la Vierge sur le trône avec l'Enfant entourée d'une procession de saints: Sainte Catherine d'Alexandrie, Saint Paul, Saint Jean l'Évangéliste, Saint Jean-Baptiste, Saint Pierre, Sainte Agnès et vingt Anges; sont agenouillés au premier plan, Ansano, Savino, Creszenzio et Vittore, les saints de protecteurs de Sienne.
L'oeuvre qui fut démembrée en 1771 et lourdement endommagée lors de ce démembrement et son entreposage subséquent «dans un entresol de la maison de l'Oeuvre.. en un lieu bas et obscur», propose un programme iconographique complexe. La prédelle antérieure, divisée en sept panneaux, relate des épisodes de la vie du Christ en débutant par l'Annonciation jusqu'à la Dispute au temple. Neufs autres épisodes complètent cette série sur la prédelle postérieure. Au verso, 26 panneaux illustrent la passion du Christ depuis la magnifique Entrée à Jérusalem jusqu'à la Rencontre sur la route d'Emmaüs.



Duccio di Buoninsegna

Publié le 20/04/2006 à 12:00 par gothic
Duccio di Buoninsegna

Arts > Peinture


Duccio di Buoninsegna


Biographie en résumé
Peintre toscan considéré comme le fondateur de l'école siennoise. Son art qui constitue un des points culminants de l'art gothique en Italie, intègre aux conventions assez rigides du style italo-byzantin, la finesse du dessin et la précision du style gothique international venu d'outre-Alpes. Selon une hypothèse développée par Roberto Longhi, il aurait été formé dans l'atelier de Cimabue lors de la réalisation des fresques de la basilique supérieure de Saint-François à Assise.
Vie et oeuvre
Une série de mentions dans les registres de la commune de Sienne permettent d'établir avec assez de précision une chronologie de la carrière de Duccio. Un certain nombre d'amendes pour des motifs non précisés, que certains supposent politiques, et d'autres pour des refus d'obtempérer laissent concevoir un artiste au caractère assez enflammé, assez fort de sa célébrité locale pour contester les ordres des dirigeants de la commune.
La commune de Sienne lui passe commande dès 1278 de la décoration de tablettes de bois de la Biccherna, l'office financier de la Commune. Les premières années de la carrière du peintre illustrent la solide formation de l'artiste-artisan à cette époque de même que sa polyvalence. Des commandes similaires surviendront en 1279, 1285, 1286, 1287, 1291, 1292, 1294 et 1295. Ces dates sont importantes, en particulier l'absence de commandes au début des années 1280, car elles permirent à l'historien Roberto Longhi d'établir la participation probable du peintre aux travaux de décoration de la Basilique supérieure de Saint-François à Assise dirigés par Cimabue. Ce qui expliquerait la grande parenté stylistique entre Cimabue et Duccio particulièrement dans la production de retables consacrés au thème de la Madone. Sur la base de cette hypothèse, l'historien Enzo Carli a restitué à Duccio une série de dessins préparatoires pour le vitrail circulaire du choeur de la cathédrale de Sienne, exécuté en 1288, en démontrant la présence d'accents manifestement inspirés de Cimabue.
L'influence de Cimabue sur l'oeuvre de Duccio ne doit cependant pas être exagérée. La première oeuvre connue de Duccio, la Madone de Crévole démontre l'attachement entier du peintre aux modèles byzantins qu'il traite cependant de façon plus personnelle. Ce tableau reprend le thème byzantin de l'Odigitrie (la Vierge qui montre de sa main droite l'Enfant assis sur son bras gauche). On remarque, par comparaison avec les oeuvres de ses prédécesseurs siennois, Guido de Sienne en particulier, la souplesse des courbes, la douceur et la tendresse du geste de la Vierge dont le visage a la transparence de l'albâtre.
Des documents d'archives relatent la présence d'un certain "Duche de Siene" à Paris vers 1296-1297, qui expliquerait en partie l'influence additionnelle du style gothique international dont Paris


La Madone Rucellai
L'oeuvre suivante, que Vasari avait initialement attribuée à Cimabue mais que la publication du document de la commande a permis d'attribuer hors de tout doute à Duccio, est la célèbre Madone Rucellai commandée en 1285 par la compagnie des Chantres de Santa Maria Novella à Florence (aujourd'hui à la Galerie des Offices). La parenté entre l'oeuvre du florentin Cimabue et celle du siennois n'est nulle part aussi manifeste que dans cette oeuvre. Duccio reprend dans son ensemble la composition que Cimabue avait retenue pour la Maestà du Louvre: le geste de l'Enfant, les anges répartis latéralement autour du cadre, la position oblique du trône. Mais à la masse compacte des anges de Cimabue qui entourent le trône de la Vierge, et qui dont le regard fixe le spectateur, Duccio répond par en disposant de façon plus aérée ses anges, aux proportions beaucoup plus petites que celles de la Vierge, dont le regard est tourné vers la Vierge en signe d'adoration. Alors que l'oeuvre de Cimabue, par le respect des proportions et la lourde corporéalité des anges annoncent déja le naturalisme giottesque, la Madone de Duccio démontre une plus grande liberté dans le choix des couleurs et la suprématie des effets narratifs et architectoniques sur la logique des proportions qui sous-tend la démarche naturaliste en peinture. À la tendance au monumental de Cimabue, l'art de Duccio répond par une finesse et une préciosité dans le dessin qui trahit une direction toute différente qui marquera durablement l'art siennois.



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